« On ne laisse pas un enfant sans école ! » Communiqué de presse du 12 septembre 2018 de l’asbl ELEVeS

 214 enfants sans école quatre jours après la rentrée ! 

Qu’a fait le gouvernement depuis 10 ans pour résoudre cette situation inacceptable, qu’il a lui-même créée ?

Après 10 ans de saga « décret inscriptions », les constats sont implacables.Malgré la création de nouvelles écoles, tous réseaux confondus (hormis dans le réseau officiel de la Communauté française), certains se répètent chaque année :

  • Augmentation, année après année, du nombre d’enfants sans école ;
  • Enfants bruxellois de plus en plus nombreux à être discriminés ;
  • Écoles complètes et écoles incomplètes identiques année après année ;
  • Discours identiques du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, déniant la perversité des règles (1) ;
  • Absence de communication sur ce que deviennent les enfants sans école au fil du mois de septembre.

Les autres constats prévisibles, et mis en exergue par l’asbl ELEVeS depuis toujours, sont :

  • Les familles ne disposant pas des « bons » codes sociaux et/ou crédules à propos des prétendus bienfaits de la politique éducative sont les principales victimes du décret inscriptions ;
  • En ne publiant pas de jurisprudence, la CIRI fait preuve d’une absence totale de transparence ;
  • L’attractivité des écoles varie significativement en fonction du réseau d’enseignement ;
  • Mais aussi, en fonction des options disponibles aux 2e et 3e degrés.

Ces constats posés, les sujets suivants auraient dû de longue date être étudiés et leurs conclusions, rendues publiques et utilisées pour élaborer des solutions satisfaisant aux projets éducatifs des familles :

  • Indices ISEF des enfants sans école ;
  • Communes d’origine des enfants sans école ;
  • Types d’écoles recherchées par les parents ;
  • Choix réels d’école exprimés par les familles ;
  • Critères motivant les choix parentaux et les incitant à refuser l’inscription dans certaines écoles bien précises ;
  • Modalités de fonctionnement des écoles refusées et solutions mises en place pour remédier à leurs faiblesses.

Les questions récurrentes, qui nécessitent une réponse urgente et forte, sont :

  • Quelles mesures concrètes le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a-t-il mises en œuvre pour accompagner les enfants sans école et leur permettre d’accéder à une école dont il garantisse la qualité ?
  • A quelles conclusions l’analyse des écoles où il reste de la place mène-t-elle ?
  • Que fait-on pour rendre ces écoles attractives ?

Après 10 ans de décret inscriptions, l’on recense chaque année près de 1.400 places dans les écoles de la Région de Bruxelles dont personne ne semble vouloir. Qu’a fait concrètement le gouvernement pour « fermer » ces places et réaffecter les fonds qui leur sont alloués ?

L’asbl ELEVeS enjoint le gouvernement de refonder le processus d’inscription en partant de l’acte éducatif, qui consiste à faire en sorte que lui-même, ainsi que chaque école, méritent la confiance des familles. L’excellence passe aussi par l’efficience !

  1. Extrait du compte-rendu de la séance parlementaire du 6 septembre 2018 : Marie-Martine Schyns : « Le problème des places dans les écoles a plusieurs facettes ; il est à la fois lié au boom démographique, à la transparence instaurée par le décret ‘‘Inscriptions’’ quant à la gestion des listes d’attente, etc. Il s’agit d’un problème multifactoriel qui ne se résout pas nécessairement au moyen d’un décret. »
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