Communiqué de presse du 15 mai 2018 de l’asbl ELEVeS Décret Inscriptions 2018 : La Fédération Wallonie-Bruxelles, loin de garantir une égalité de choix d’école à tous les enfants !

Continuant à s’appuyer sur les données récoltées depuis l’application du premier décret Inscriptions (décret « Arena »), auquel ont succédé le décret nommé Mixité (décret « Dupont ») puis (à ce jour) le décret « Simonet/Milquet/Schyns », l’asbl ELEVeS réalise une série d’analyses statistiques. Le 20 avril dernier, elle interpellait la CIRI* dans son communiqué de presse intitulé « Comment la CIRI* va-telle garantir l’égalité de choix d’école à chaque enfant de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? »1. Aujourd’hui, elle repose la question à madame la ministre et au gouvernement de la Communauté française. Tous les enfants « sans école » n’ont pas le même accès aux places demeurées disponibles ! Vouloir exercer sa responsabilité de parent en choisissant, entre autres, une école secondaire convenant à ses valeurs et à son enfant, est aujourd’hui illusoire en Région de Bruxelles-Capitale !
Les enfants actuellement sans école n’ont pas les mêmes chances de trouver une place parmi celles demeurées disponibles. Voici les chiffres par Région : – 1.521 places disponibles en Région de Bruxelles-Capitale pour 1.199 enfants dits « sans école », soit 1,268 place possible par enfant – 735 places disponibles en Brabant wallon pour 204 enfants dits « sans école », soit 3,602 places possibles par enfant – 13.087 places disponibles en Wallonie hors Brabant wallon pour 403 enfants dits « sans école », soit 32,473 places possibles par enfant.
Graphique : ratio entre le nombre d’enfants sans école et le nombre de places disponibles par Région

Remarque : ces statistiques sont celles de l’application des places restant disponibles et des choix exprimés par les familles sur la base des critères imposés pour classer les formulaires d’inscription.
Moins il y a de places disponibles et plus la concentration d’établissements scolaires d’un même réseau autour du domicile est dense, moins le libre choix du projet éducatif est réel. Les critères imposés par le décret incitent les familles à élaborer des stratégies du moindre mal, pour tenter de décrocher la moins mauvaise option sans plus même espérer faire le meilleur choix pédagogique pour leur enfant. Ce contexte de pénurie de places (à quoi s’ajoute souvent une pénurie d’enseignants), combiné à une démographie croissante, touche d’une manière très inégale les Régions et au sein de chacune d’elles, les différentes zones scolaires.

En n’assurant pas la transparence des détails statistiques, Marie-Martine Schyns, ministre en charge de l’Enseignement, et les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, occultent ces inégalités. Elles ne sont pas en mesure d’assurer l’égalité d’accès, l’égalité de traitement et la transparence du processus d’inscriptions – les trois objectifs pourtant annoncés de ce dernier.

L’ASBL ELEVeS invite Marie-Martine Schyns à prendre des mesures urgentes pour enfin couper court à cette éternelle saga. Elle l’encourage, de même que tous les partenaires du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à faire en sorte que chaque enfant puisse entamer ses études secondaires sereinement :

  • En repensant les fondements du décret Inscriptions,
  • En facilitant bien davantage qu’actuellement la création d’écoles,
  • En facilitant la reconnaissance des écoles récemment créées,
  • En ayant une politique volontariste de revalorisation des écoles qui ne sont pas complètes,
  • Mais aussi en créant, au sein du réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles dont elle a la responsabilité, des établissements nouveaux et attrayants,
pour faire Pacte avec toutes les familles.
Olivier van Essche – Président
Anne François – Coordinatrice
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