ELEVeS émet le voeu qu’en 2016, tout enfant bénéficie d’un enseignement de qualité, respectueux de ses choix et aspirations.
Un vœu irréaliste ?
L’asbl ELEVeS souhaite à chaque enfant et à ses parents une bonne et heureuse année 2016.
Un voeu irréaliste ?
Probablement, comme le laisse penser la lecture du dernier Baromètre démographique en Région de Bruxelles-Capitale (IBSA, décembre 2015). Entre 2010 et 2025, 29.076 places dans le fondamental et 21.355 places dans le secondaire devront être créées pour faire face à la hausse démographique. « Le dossier de la pénurie de places dans les écoles ressemble à une bombe à retardement » et rend improbables l’adhésion des parents au Pacte pour un enseignement d’excellence et leur implication dans ses différents groupes de travail (1).
Le rapport McKinsey (2) rédigé dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence ne dit pas autre chose. Il souligne que « La capacité d’un système scolaire à impliquer les parents et à créer une continuité entre école et maison est importante pour faire progresser tous les élèves ». La réussite d’un projet pédagogique passe donc impérativement par l’implication de tous les acteurs de la sphère, à savoir le corps enseignant, la direction, les parents et l’enfant lui-même.
Différentes associations menacent de faire appel à la justice si un nombre suffisant de places de qualité n’est pas planifié d’urgence. L’asbl ELEVeS rejoint ce mouvement démocratique, en invitant tous les parents à ester en justice en cas de déficit de places de qualité.
Création de places de qualité en suffisance… le mot est lancé ! ELEVeS dénonce depuis sa création qu’en Région de Bruxelles-Capitale, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’assume pas sa responsabilité première qui consiste à garantir la qualité de toute place, ni même une quantité suffisante de places. Aucun pacte d’excellence avec les parents des enfants victimes du manque de planification du gouvernement n’est envisageable !
ELEVeS constate à ce propos que la création de places annoncée par la ministre Milquet pour le début du mois de septembre 2015 n’a pas été partout effective en temps et en heure.
ELEVeS demande donc instamment au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de préciser :
- Le nombre de places effectivement créées depuis le 1er septembre 2015 ?
- Quels seront, dans le cadre des budgets 2016, 2017 et 2018, les dispositifs et montants prévus pour prolonger au plus vite les mesures du Plan Nollet-Antoine par un plan nouveau de création de places, particulièrement dans le secondaire bruxellois ?
Bonne année 2016 ?