Qui ose encore prétendre que le décret Inscription est bon pour nos enfants
Cette année encore, 128 enfants n’avaient pas d’école à la rentrée !
La semaine dernière, l’inquiétude de plusieurs observateurs proches de la CIRI (Commission interréseaux des inscriptions) était relayée dans la presse : « Il ne faut pas s’attendre à ce que ces chiffres et ce problème de places se réduisent à l’avenir. » « Le décret Inscription est à revoir d’urgence », s’énerve-t-on à la CIRI même. « Sa version actuelle ne permet pas de résoudre le problème des attributions, et il n’a pas encore permis de favoriser la mixité, ce qui était pourtant un de ses objectifs initiaux. » (1) FAPEO et UFAPEC s’expriment dans le même sens.
ELEVeS et les milliers de familles touchées chaque année par le décret Inscription partagent cet avis et réclament une refonte du système d’attribution des places en première secondaire. Cette refonte se doit de permettre à chaque famille de choisir une école adéquate pour ses enfants et d’être en harmonie avec son projet éducatif. Car un choix par défaut ôte tout sens au projet éducatif. Le Formulaire Unique d’Inscription est un outil pertinent, à conserver pour l’ensemble de la Fédération.
Par contre, rien ne justifie d’imposer d’Arlon à Berchem-Sainte-Agathe en passant par Gouvy ou Waterloo un système d’inscription uniforme et une gestion de l’overbooking par une commission présidée par le/la ministre.
Une gestion décentralisée par zone scolaire ainsi que la création de places de qualité, notamment dans le Nord de Bruxelles, sont une condition sine qua non à l’adhésion des parents au Pacte d’Excellence. Comme le souligne le rapport Mac Kinsey, « La capacité d’un système scolaire à impliquer les parents et à créer une continuité entre école et maison est importante pour faire progresser tous les élèves ».
L’avenir de nos enfants le vaut bien.
(1) Libre Belgique du 2/09/15
20150908 – CP ELEVeS – Qui ose encore prétendre que le décret Inscription est bon pour nos enfants