Enseignement : Toute la transparence sur la régulation des inscriptions en première secondaire ?

19 novembre 2010
Une évaluation transparente et indépendante, pour redonner confiance aux élèves et à leurs
parents ?
La saga des décrets inscriptions dans l’enseignement secondaire a fait perdre la confiance de
nombreux parents dans la volonté des politiques de trouver des solutions globales respectueuses de
tous les enfants. Les parents demandent avant tout que soit mis en place un processus « humain »,
c’est-à-dire qui soit non seulement simple et compréhensible par tous mais également suffisamment
flexible et subtil dans son application pratique que pour rencontrer la diversité des situations et
respecter les choix de vie personnels des familles.
Les mesures réglementaires censées assurer la transparence des inscriptions et l’égalité de
traitement entre tous les parents requièrent une évaluation en profondeur, indépendante de leur
mise en oeuvre et des résultats obtenus, eu égard aux objectifs annoncés. L’autosatisfaction affichée
du gouvernement et de la Ministre en charge ne peut décemment être considérée comme une telle
évaluation. La condition du retour à la sérénité apparaît plus que jamais comme un critère
d’évaluation des trois objectifs du décret (transparence, égalité de traitement mais aussi, l’objectif
initial de mixité sociale, réduit aujourd’hui comme peau de chagrin).
C’est pourquoi les parents demandent légitimement que soit réalisée dans les plus brefs délais une
évaluation indépendante et transparente de l’actuel décret avant de procéder à tout amendement
ou confirmation des dispositions réglementaires en vigueur. Cette évaluation doit nécessairement
comporter des appréciations quant au ressenti des différents réseaux, des zones, des populations
d’élèves,…
Cette évaluation devrait porter au minimum sur les points suivants :
– Le « 1er choix » des parents est-il un choix de coeur ou un choix de raisons ?
En d’autres termes, le 1er choix représente-t-il vraiment l’école dans laquelle les parents auraient
aimé, indépendamment de toute contrainte, inscrire leur enfant ou résulte-t-il de stratégies que
les parents se sentent contraints de suivre vu les modalités imposées par le décret ?
Pour une expression véritable des 1er choix, ne faut-il pas permettre aux parents de
communiquer les facteurs influençant leur réel premier choix (par ex. le réseau, le projet
pédagogique, l’accessibilité, les options proposées par l’école, la sécurité et la discipline,
l’immersion, la proximité ? (1)
– Le processus décisionnel de la CIRI est-il transparent et objectif ?
– Aux yeux de nombreux acteurs et parents, le processus décisionnel de la CIRI relatif à
l’acceptation ou au refus des demandes de dérogation ou de contestation concernant la
domiciliation, des raisons médicales ou psychologiques, n’a pas été caractérisé par un niveau de
transparence tel que celui affiché dans les communiqués de la Ministre et a été ressenti par
nombre de parents comme extrêmement subjectif et violent.
– La CIRI ne pourrait-elle pas être remplacée par des commissions locales réunissant des
directions, qui effectueraient collégialement la répartition des enfants ? En tout état de cause,
est-il raisonnable d’augmenter, comme le proposent certains, le nombre d’élèves « traités » par
la CIRI sans avoir déterminé concrètement comment seront résolus les nombreux
dysfonctionnements de 2009 et de 2010, consommateurs de précieuses ressources et
générateurs de troubles émotionnels : bugs informatiques, lourdeur administrative, difficulté
voire impossibilité pour les parents d’entrer en contact avec les membres de la CIRI, jargon
administratif incompréhensible par le grand public… ?
– Quelles sont les conséquences concrètes des deux décrets précédents en terme de lutte contre
l’échec scolaire ?
– Selon José Soblet (Le Soir de ce jeudi 26/10/10), « sur les dernières années, on constate que le
taux d’échec en 1ère année du secondaire est en augmentation… ». Ou encore, lors d’une AG des
enseignants, en septembre 2010, dans une école à encadrement différencié de Bruxelles, on
pouvait entendre : « Nous espérons que nos élèves qui ont quitté pour cause de décret inscription
ne nous reviennent pas détruits l’année prochaine… ».
– L’utilisation du logiciel de Google est-elle acceptable et assure-t-elle l’équité et la
transparence ?
Les résultats de l’utilisation de ce logiciel ont été dans de nombreux cas controversés : des
domiciles ne sont pas localisables, les différences d’altitude dans des rues en pente ne sont pas
prises en compte par le système…. La CF n’a pas la maîtrise du logiciel. Ses fondements sont-ils
dès lors suffisamment solides ? Ne faut-il pas considérer une approche ou un logiciel alternatif ?
Google informe-t-il la Communauté française des modifications de son programme ? Ce point
semble être non seulement contestable mais aussi en contradiction avec les notions d’équité et
de transparence avancées par les représentants de l’Olivier, la Ministre Simonet et son chef de
Cabinet en tête…
En résumé, si le point positif des décrets inscriptions à ce stade est le formulaire unique d’inscription,
n’est-il pas grand temps de faire de la politique honnêtement en évaluant sérieusement le
fonctionnement et les dysfonctionnements de ce dernier décret en date ? Ne s’agit-il pas d’évaluer,
pour pouvoir remédier au plus vite ? Non seulement parce que nos enfants le valent bien mais aussi,
tout simplement, pour démontrer que la transparence et l’équité annoncées et déclarées sont bien
au rendez-vous. Les parents ne demandent qu’à être convaincus, pour pouvoir relever, en
partenaires loyaux, le défi qui consiste à redresser la qualité de notre enseignement.
1. Voir sur ce point le mémoire UCL publié en juin 2010 : « Analyse des critères de choix par les
parents des élèves à l’entrée du secondaire », par B. Meurisse et P. Vanopbroeke.
Les signataires parents, professionnels de l’enseignement
BENOIT Anouck enseignante
Bouchez Isabelle Parent, enseignante (sup.
pédagogique)
CARON France-Lise Maître assistante
Chaidron Florence Parent relais
Chauffoureaux Anne Parent
Clavie Eric Parent
Cogels Sandrine parent
COLLARD Catherine, Parent
Coppieters Priscilla parent
Coppieters Eric parent
CORNESSE Dominique Parent
Cornez Laurence Parent
Croonenberghs Vinciane Parent
de Benito Concepcion parent
De Bruyn Cécile parent
De Coster Vincent Parent
De Coster Bernard Grand-Parent
De Coster Sophie Parent et enseignante
De Favereau Stéphanie parent
DEFOSSE- Marc parent
DE FORMANOIR Eric parent
DE MEY Philippe parent
De Winde Virginie Parent
DECROMBRUGGHE Diane parent
Dedoyard Jacques Parent et conseiller PMS
Defraigne Jean-Guy Membre AP
Dekelver Nathalie Parent
Delforge Donatienne parent
DERBAIX Karin parents
Deveen Frédéric Représentant AP
DeWilde Marie Parent
Dodelet Anne Parent
Foko’o Noël parent
Fontaine Olivier parent
François Anne psychologue
Gaudy Nathalie parent enseignant
Gelbcke, Catherine parent
GIOLA Jacopo parent
Girresch Simon parent
Gobert-Neuret Nathalie Parent
Goossens Arnaud parent
GREGOIRE Thierry Parent, enseignant
GUISSARD Gretel parent
Guyaux Xavier Parent
HANOZET Valérie parent et médecin scolaire
Harmant Marianne Responsable AP
HENDERICK FLORENCE PARENT
HERBILLON Michel enseignant
Huwart bruno Parent
Isselée J.B. Parent
Istace Marie-Paule parent
Jannone Marina parent
Janssens Eric parent
Jenart Nathalie Directrice PMS
Lambin Vinciane Parent
Laurent Bérangère Parent
LEDERHANDLER DANIELLE PARENT
lefebvre philippe parent
LELOUP Isabelle parent
Lemage Virginie Parent
LOBERT Yves
Responsable AP
Athénée Royal
CATTEAU
Masca Sorin Parent
Nagelmackers Géraldine Parent
Nandrin Jean-François Enseignant
NUCHELMANS Ariane Parent
O’Kane Aisling Parent
Parys Michel représentant syndical
patteet sandra parent
pirnay alain parent
RAHIER DANIEL PARENT
RUSAN Maria parent
Schulte Gregory Parent
Simon Didier Parent
Sluysmans Hélène Parent
SOHIER IGNACE PARENT
Squifflet-Vandresse Valérie parent
Stoitchkov Konstantin parent
STOUFFS MARC PARENT
Thirion Isabelle Enseignante
Ugé Karine Parent
UYTTERS Philippe Parent
van Essche Olivier Parent
VAN FRACHEN FABIENNE PARENT
Van Lierde, Virginie Présidente AP
Vanbelle Vinciane Parent
Vandersteen Bruno Parent
Vanhoebrock Sylviane parent
verschueren nathalie parent
Weis Muriel Parent-Enseignant
…… Signer cette demande d’évaluation des effets du 3éme décret est encore possible en ligne
http://www.eleves.be/?page_id=1844
Avec le soutien
du collectif Décret Lotto (Françoise Clara, animatrice 048576 77 37)
de l’ASBL ELEVeS (Anne François, coordonatrice 0474 68 34 97)
du Collectif GVOGELPIK.be (Isabelle Leloup, coordinatrice)
A propos de l’ASBL ELEVeS :
ECOLES LIBRES EFFICACES VIVANTES et SOLIDAIRES. L’ASBL ELEVeS est un espace de
réflexion, d’analyse et d’interpellation concernant le monde scolaire. ELEVeS défend la liberté
pédagogique des écoles, défend la liberté des parents en matière de choix scolaire et veut favoriser le
partenariat entre les familles, les élèves et les écoles.
ELEVeS est un mouvement citoyen apolitique né après le vote du décret inscription, qui a permis à
des parents et des acteurs du monde de l’éducation de divers horizons de prendre conscience des
changements fondamentaux mis en oeuvre et des défis en matière d’enseignement. Soucieux de
permettre à chacun d’exercer au mieux sa liberté et sa responsabilité de citoyen, le mouvement
ELEVeS a comme objectifs d’interpeller nos mandataires en matière d’enseignement et de les inviter
à garder l’élève au centre de ses décisions.
A propos du collectif Décret lotto :
Le Collectif décret lotto, qui fédère des centaines de parents d’enfants scolarisés dans tous les
réseaux de la Communauté française, a vu le jour au lendemain de l’annonce parmi le grand public de
l’adoption du décret Dupont et de la décision de rompre avec la tradition d’adossement et de
continuum pédagogique au sein d’une série d’établissements. Il prône une mixité volontaire qui tienne
compte des spécificités de chaque enfant et plaide pour une revalorisation de l’enseignement en
Communauté française.
A propos du collectif GVogelpik.be :
Le Collectif GVogelpik.be est une association de fait, apolitique, non-religieuse, a-réseau, dont l’unique but est
le bien-être de tous les enfants en Belgique. GVogelpik conteste sur le fond le Décret 2010 pour l’utilisation de
données non certifiées, non vérifiables et non garanties, dont dépend l’avenir de 50.000 enfants.

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